INTRIGUE N°1 [Pv Jackson, Hailey]

Jackson était arrivé tôt à l’hôpital ce matin là. En effet il avait une petite opération de routine à effectuer avant de commencer une journée qui s’annonçait tranquille. Il faisait beau aujourd’hui, le ciel était dégagé et un brin de soleil pointait le bout de son nez. Jackson avait prévu d’aller inviter Amélia à diner avec lui ce soir. La journée ne pouvait donc pas s’annoncer mieux que cela. Il avait pris la jeune Hailey Kingston avec lui au bloc. C’était une interne très prometteuse et Jackson voulait voir ce qu’elle valait. C’est pourquoi il l’avait pris sous son aile cette semaine. Donc ils étaient au bloc, il ne restait plus que quelques points et l’opération serait finie. Il proposa d’ailleurs à Hailey de le faire elle-même. Après tout, ce n’était pas un grand risque de lui confier des points à faire sur un patient.

Il entendit le téléphone du bloc sonner. Et se dirigea donc vers lui pour décrocher. C’était assez étrange qu’il sonne puisque l’opération n’avait pas été longue, c’était une opération de routine et Jackson avait vu les proches du patient avant, donc ce n’était pas eux qui s’inquiétaient. Et puis les bippeurs se mirent à sonner en même temps que le téléphone. Cela n’indiquait rien de bon. Il regarda le sien et vit « quarantaine ». Le médecin décrocha donc le téléphone. C’était surement un peu plus d’explications pour le message sur leur bippeur.

Jackson ouvrit grand les yeux. Ce n’était pas un simple exercice de routine. Deux tireurs étaient dans l’hôpital, et ils avaient pris en otage le bloc juste à côté. Le jeune homme respira un bon coup. Il ne fallait surtout pas céder à la panique. C’était le meilleur moyen que ça se finisse mal. Il attendit donc qu’Hailey finisse ses points avant de dire quoi que ce soit aux autres.

Et ce fut dans un murmure qu’il annonça :

– On ne peut pas sortir du bloc, on est en quarantaine. Pour la sécurité de tous, il ne faut pas qu’on fasse de bruit.

Il n’y avait pas beaucoup de monde dans le bloc mais cela pouvait vite céder à la panique. Il voyait des visages pleins de questions le regardaient. Ils ne devaient pas leur cacher ce qu’il arrivait réellement. Après tout, ce serait une mauvaise chose, autant pour lui que pour les autres. Ils avaient le droit de savoir. Jackson avait juste peur de les faire paniquer. Il ne fallait pas qu’ils se fassent repérer. Sinon cela pourrait vite tourner au drame.

Il fit signe aux gens qui étaient avec lui de s’assoir dans le fond du bloc. Il fit de même avant de recommencer à parler à voix basse.

– Il y a deux tireurs dans l’hôpital. Ils ont pris en otage le bloc à côté. On ne peut pas se permettre de faire du bruit. C’est autant pour notre sécurité que pour la leur.

Il essayait d’être le plus courageux possible. Mais il avait peur au fond de lui. Il ne savait pas qui il pouvait bien y avoir dans ce bloc. Il n’aurait du y avoir personne normalement, Jackson avait regardé le tableau le matin même. Cela voulait donc dire qu’il pouvait y avoir n’importe qui à côté.

Le mec au téléphone lui avait dit qu’il le rappellerait. Il donnerait des nouvelles. Jackson aurait aimé être patient mis il avait envie qu’on le rappelle immédiatement, qu’on lui dise qui étaient les deux pourris avec des flingues, et qui étaient sous leur emprise.

Voilà qu’ils se retrouvaient en quarantaine, dans le bloc juste à côté d’une prise d’otage. Décidemment, Jackson n’était pas le type le plus chanceux du monde. Comment allaient-ils bien pouvoir se sortir de là. Pour le moment, ils étaient tous au fond de la pièce, assis par terre. Cette situation ne devait pas trop s’éterniser, sinon ils étaient dans de beaux draps. Mais ils auraient pu être encore moins chanceux et se trouver avec les deux tireurs. Qui était donc avec eux ? Peut être des gens qu’ils aimaient. Peut être Amélia. Jackson espérait de tout cœur qu’elle n’y soit pas. La journée aurait du être parfaite, il aurait du aller diner avec elle ce soir. Et si quelque chose tournait mal ?

Mais il ne fallait pas penser à ça, il fallait garder son calme. Parce qu’il était titulaire, et qu’il avait avec un lui une interne, et des infirmières. Il ne fallait pas leur faire peur. C’était son devoir en quelque sorte de les rassurer et de les protéger. Les internes étaient des grandes gueules. Et Hailey ouvrit la bouche pour dire que tout cela était insensé. Elle avait raison, ça n’avait aucun sens. Pourquoi faire une prise d’otage dans un bloc, dans un hôpital. Que pouvaient-ils cherchaient ? Ce n’était pas comme dans une banque où la motivation était financière. Qu’est ce qui pouvait passer une personne, un matin, à venir menacer des médecins, des infirmières …

La jeune interne avait parlé à voix basse, mais s’excusa quand même. Plus par respect. C’était bien beau de ne pas pouvoir bouger, mais qu’allait-il faire ? Ils étaient tellement inutiles dans ce bloc. Et puis au bout d’un moment, si ça durait plus longtemps que prévu, les gens allaient forcément paniquer, c’est inévitable.

*Qui est dans le bloc 2 ?*

Le téléphone retentit. Jackson se précipita dessus. Il ne voulait pas qu’il sonne très longtemps. Il ne fallait surtout pas alerter les tireurs. Et puis d’un autre côté, il était vraiment pressé d’avoir des nouvelles de l’extérieur. Il décrocha donc et resta silencieux. Son regard s’assombrissait de seconde en seconde.

Quand il raccrocha, il avait fortement pâlit. Il rejoignit les autres au fond de la salle et se rassit à leur côté. C’était le chef de la police, celui qui s’occupait de la situation qui avait appelé. Il voulait surtout savoir s’ils étaient encore en vie. Il avait eu Helmer. Un médecin qui travaillait au Seattle Grace. Dans ce genre de situation, cela faisait du bien d’avoir quelqu’un qu’on connait. Grâce aux témoins, ils savaient qui était avec les tireurs.

– Ils ne connaissent pas encore les motivations des tireurs.

Annonça t-il en posant son regard sur Hailey. Il ne pouvait pas lui apporter de réponse pour ça en tout cas. Puisque tout comme elle, il trouvait insensé qu’on puisse voulait faire du mal à des médecins.

– Moreno, Stuart, Stanford. C’est eux qui sont avec les tireurs.

Ajouta t-il d’une voix grave. Noé Stanford était un interne de la même promotion qu’Hailey. Elle devait sans doute le connaître.

– Il faut restez calme. Je vous promets, qu’il ne vous arrivera rien.

Il y avait un silence de mort dans ce bloc. Mais la jeune interne Hailey le brisa. Elle avait raison, tant que personne ne sortait d’ici, ils ne risquaient pas grand-chose. Et tant mieux. Ici, ils étaient tous sous la responsabilité de Jackson, et il ne se pardonnerait pas s’il arrivait quelque chose à quelqu’un. Jackson n’était pas forcément un héros mais il arrivait à se contrôler pour rester calme dans des situations extrêmement stressantes.

Il y avait Amélia avec les tireurs. C’était sans doute ce qui lui avait fait le plus de mal quand on lui avait dit. Elle était en danger et lui ne pouvait rien faire pour la sortir de là, et là sauver. Il n’avait juste qu’à espérer que tout se passerait bien pour elle et puis c’est tout. Il repensait à toutes les choses qu’il aurait aimé lui dire. Et s’il n’en avait plus jamais l’occasion … Bien sûr leur histoire avait commençait il y a peu de temps mais le jeune homme était déjà très attaché à elle. C’était quelqu’un de bien, qui ne méritait pas d’être entrainé dans une situation aussi horrible. Et si Jackson l’avait pris sur son opération ce jour là …

Non il ne fallait pas qu’il pense à tout ça, il fallait qu’il reste fort, pour tout le monde, pour l’équipe. Et Hailey avait raison, ils ne pouvaient pas rester dans le silence. Le silence, c’était pire que tout pour être rassuré. Il fallait parler, il fallait se rassurer, il ne fallait pas s’arrêter de vivre en retenant son souffle tout simplement.

*Allez Jackson, ressaisis-toi.*

– J’ai une idée. On connait tous les personnes qui sont dans le bloc d’à côté, alors pourquoi ne pas parler d’eux ?

Annonça le jeune homme. Quelques personnes l’interrogèrent du regard, ne comprenant sans doute pas où il voulait en venir. Jackson savait que parler d’eux leur ferait du bien. C’était leurs collègues, leurs amis qu’il y avait de l’autre côté. Et ils avaient surement besoin de parler d’eux, de partager des anecdotes ou autres.

– Je commence. Par exemple, ce gamin, Noé. La première fois que je l’ai rencontré, je me suis tout de suite reconnu en lui. Pourquoi ? Parce que c’est le prototype du beau gosse. On ne me voyait que comme ça avant, et c’est dur de faire ses preuves quand on est perçu que de la sorte. Mais Noé c’est aussi et surtout un grand gamin. On dirait que l’hôpital est un terrain de jeu pour lui.

Annonça Jackson un sourire aux lèvres. C’est ce qu’il trouvait marrant chez cet interne. Il avait une autre vision de l’hôpital. Les internes c’était la relève. Et du peu qu’il avait pu voir pour l’instant, ça n’avait par l’air mauvais. Le jeune homme avait fait exprès de commencer à parler de Noé. Parce que c’était un interne et qu’il avait senti que Hailey avait besoin de parler. Il avait pensé que c’était sans doute la personne dans le bloc d’à côté qu’elle connaissait le mieux.

– Et toi, qu’est ce que tu peux nous dire sur lui, Hailey ?

Lui demanda t-il avec un petit sourire en coin. Parler était la meilleure solution pour ne pas perdre la tête dans ce genre de situation.

« Intrigue n°1 » Bloc opératoire n°2

Jackson avait commencé à parler de Noé parce que c’était sans doute celui que Hailey connaissait le mieux. Elena avait d’ailleurs approuvé son idée de parler pour se distraire. De toute façon rien ne pourrait être pire que de rester dans un silence abominable et pesant. Parce que si chacun pensait de son côté, ils allaient forcément céder à la panique à un moment ou à un autre. Jackson avait besoin de s’occuper l’esprit pour ne pas s’inquiéter pour Amélia. Il savait qu’elle était avec les tireurs et avait peur pour elle. Mais d’un autre côté, il savait que c’était une fille censée qui ne ferait pas de bêtises au risque de se faire tuer. Mais tout le monde n’était peut être pas comme elle.

Jackson avait parlé de l’interne comme un gamin. S’en était un, comme tous les autres bébés chirurgiens d’ailleurs. Mais ce n’était pas un mauvais garçon. Il pouvait devenir un bon chirurgien, comme Hailey d’ailleurs. Ils avaient tous les deux un sacré potentiel, il en était sur. Quand il eut fini de dire ce qu’il pensait du jeune homme, il passa la parole à Hailey. Après tout, c’était celle qui le connaissait sans doute le mieux, elle aurait plus de chose à dire que lui.

Hailey pensait elle aussi que Noé était un gamin. Pas étonnant après tout, il le portait sur son visage qu’il était resté un grand enfant. Mais elle avoua qu’en termes de gaminerie, elle n’était pas la dernière non plus. Normal, ils étaient jeunes, ils avaient encore le droit d’agir comme des gosses sans qu’on ne leur reproche grand-chose. Un jour ils grandiront, mais seulement quand ils seront prêts. Jackson vit un léger sourire s’afficher sur le visage de la jeune femme, ce qui le fit sourire à son tour. Il valait mieux une situation comme ça plutôt que de la crainte.

Elle décida de raconter une anecdote sur le jeune homme. Il avait du culot, disait-elle. Ca, Jackson avait pu le remarquer. En effet, il savait ce qu’il voulait, et il n’hésitait pas à venir vanter ses mérites s’il se pensait capable de faire tel ou tel chose. La première fois qu’il l’avait vu, il lui avait fait des avances.

Il avait de la répartie, et Hailey pensait qu’il allait l’ouvrir devant les tireurs. D’un côté, il espérait que non. Avoir du culot avec des titulaires oui, mais avec des mecs armés, cela pouvait très vite mal se terminer.

– J’ai en quelque sorte une relation avec Amélia. C’est une fille simple, gentille et souriante. Je pense qu’elle ait capable de garder son calme dans des situations des plus stressantes. Alors si Noé, se la joue inconscient, elle pourra peut être rattrapé les choses.

Annonça Jackson. Leur relation était censé rester secrète un peu plus longtemps que ça, mais le titulaire n’avait pas envie de garder ça pour lui, étant donné la situation. Et puis de toute façon, ils étaient dans les confidences alors autant donner matière à parler.

– Et toi Elena, tu peux nous dire quelque chose sur l’un de nos collègues ?

Demanda le jeune homme avec un léger sourire.

« Intrigue n°1 » Bloc opératoire n°2

Jackson avait déclaré dans ce bloc qu’il entretenait une relation avec Amélia. Ils s’étaient dit de garder ça pour eux pendant quelques temps, histoire de voir où cette relation les menait. Le jeune homme n’avait pas respecté sa parole. Mais dans ce genre de moment, on ne pense pas à des choses futiles. Il avait peur de la perdre et avait besoin de parler d’elle. Après tout c’était humain comme réaction. Elena connaissait Amélia. Apparemment elles avaient souvent été résidentes ensemble en neuro. Elle la trouvait adorable. Il était vrai, que du peu qu’il la connaisse, Amélia était vraiment une chic fille, toujours à l’écoute des autres. Après tout, elle ne le connaissait pas quand sa patiente était morte et pourtant elle s’était montrée d’un soutien sans faille.

Elle devrait s’en sortir avec les tireurs. Du moins, il l’espérait. C’est quand on risque de perdre une personne qu’on se rend compte à quel point on tient à elle. Et une chose est sur, Jackson n’avait pas envie de perdre Amélia. C’était quelqu’un de bien, qui ne méritait pas de finir tué, par deux espèces de malades qui ont besoin d’adrénaline.

Elena commençait à s’impatienter, demandant si on ne pouvait pas faire quelque chose. La police ne faisait pas assez vite son boulot à son goût. Eux ? Ils ne pouvaient rien faire. Sortir du bloc pouvait les mettre en danger eux, ainsi que les autres qui se trouvaient dans le bloc juste à côté. Et puis les policiers devaient gérer la crise et ça ne devait pas être facile. Jackson n’aurait jamais pu être policier. Devoir faire face à ce genre de violence, devoir garder son sang froid dans ce genre de situation.

Parler l’avait grandement aidé. Pendant un court instant, il avait arrêté de paniquer à propos de ce qu’il se passait à côté. Mais ce moment de répit fut malheureusement trop court. On ne pouvait pas oublier et fermer les yeux indéfiniment sur ce qu’il se passait. Des tireurs étaient là, c’était un fait. Et ils ne pouvaient rien faire pour aider les personnes à qui ils tenaient …

Pour répondre à la panique d’Elena, Hailey, la jeune interne pris la parole. En gros, elle lui disait de se calmer d’une façon assez originale. Jackson ne trouva rien à redire. Après tout même si pestiférer sur les tireurs et sur la police était humain, ils ne pouvaient rien faire de plus. Hailey ajouta qu’il ne fallait pas s’inquiéter, pas de bruits de l’autre côté.

Mais c’est comme s’ils l’avaient entendu et qu’ils voulaient la punir de son affront. A peine quelques secondes après qu’elle eut fini, un coup de feu retentit. Dans ce genre de moment, tout vous passe par la tête. Vous imaginez que c’est grave, que quelqu’un est peut être mort. On espère que ce ne sont pas les personnes qu’on aime …

Jackson se laissa glisser contre le mur pour atterrir par terre. Il avait tellement peur que ce soit Amélia. C’était en train de mal tourner, et eux que pouvaient ils faire ? Rien du tout. A quoi ça servait de dire aux jeunes de ne pas paniquer … Qu’est ce qu’il pouvait dire maintenant qu’on a entendu un coup de feu ?

– Qu’est ce qu’on fait ?

Lâcha t-il d’un ton désespéré, avant de se relever. Il ne pouvait pas rester en place avec cette inquiétude qui le prenait à la gorge.

Tout le monde peut perdre son sang-froid dans de telles situations. Il y a deux sortes de gens, il y a ceux qui paniquent et qui fuient et il y a ceux qui se dépassent, ceux qui se montrent à la hauteur de la situation, ceux qui dépassent leurs peurs, leurs doutes et leurs faiblesses, ceux qui font ce qu’il faut au moment où il faut le faire et qui le font bien, ceux qui trouvent la force de repousser les limites et de lutter jusqu’au bout. J'aurais voulu leur dire : « Je parle de cet instant là maintenant, pas de ce qu’il s’est déjà passé ni de ce qui pourrait arriver plus tard, je parle de maintenant, de nous, maintenant, tout de suite, ici, et il va falloir qu'on prenne une décision, c’est le moment de choisir, le moment de décider quel genre de personne vous êtes. C’est le moment et j’espère que vous trouverez la force de vous dépasser. » mais ç'aurait été malvenu de ma part étant donné que je venais de péter un plomb et d'élever la voix.

Quand la jeune interne, Hailey, me fit une remontrance, j’eus envie de l'écorcher vive et de l'engueuler une bonne fois pour toute. Pour qui se prenait-elle au juste ? L jeune femme avait l'air de dire que je pouvais les mettre en danger, mais parfois c'est justement l'inaction de certains qui cause la perte d'individus innocents. On ne saurait jamais le fin mot de l'histoire avant d'avoir agi.

J'allai riposter mais celle-ci repris la parole, disant que tout semblait calme donc la situation devait être sous contrôle.Quand tout à coup on entendit un coup de feu dans le bloc d'à coté. C'eut un peu l'effet d'un phare dans la nuit, alors que tout était silencieux auparavant ;un bruyant coup de feu s'était propagé à travers les cloisons.

Je crois qu'on a tous levé la tête, et que la même question se propageait dans nos esprits : « Qui était blessé ? ». On aurait pas la réponse immédiatement, forcément. Immédiatement Jackson demanda ce que l'on devait faire, puis se leva. J'avais enfin l'impression que quelqu'un dans ce bloc comprenait ce que je ressentait. Mon regard se tourna automatiquement vers lui puis je proposai en levant les épaules :

- On y va ? D'une voix hésitante

Je ne cherchais pas à jouer l’héroïne, loin de là. Je savais que mon idée était stupide, mais en même temps si on prenait des scalpels et des plateaux à instruments pour faire office de boucliers ; peut-être que la situation se débloquerait en déboulant férocement dans le bloc et en fonçant sur les tireurs. D'un autre coté si quelqu'un se faisait tuer pendant cet assaut, on aurait fait pire que mieux.

Instinctivement mon corps se dirigea vers la porte du bloc. Je collai mon oreille tout contre celle-ci, mais aucun bruit ne me parvenais de là. Quand j’ouvris doucement la porte, millimètres par millimètres, et que je passai ma tête dans son encadrement ; je découvrit que le couloir menant à l'autre bloc était calme et silencieux. Personne ne s'y trouvait. Cela me faisait d'ailleurs penser aux terrains vagues das les westerns, où une boulette de paille traverse tout à coup le champ de vision.

Avant de faire quoi que ce soit je fermai la porte contre. Hailey ne serait pas d'accord avec ça de toute manière, mais à chaque minute qui passait une vie s’éteignait petit à petit dans le bloc adjacent.

- Personne, il n'y a pas un chat. Dis-je simplement.

Jackson tenait à quelqu'un qui se trouvait juste à coté, alors il allait être mon meilleur allié. Mais étais-ce une bonne idée ?

- Hailey, je me prends pas pour Wonder Woman. On est pas dans un jeu ou à la télé où tout se passe bien. Oui on peut mourir si on va là-bas, mais ils sont deux tireurs, on est 3 plus ceux qui sont encore valides de l'autre coté. Plus le temps passe et plus les tireurs font de victimes ! Fini-je par dire.

J'avais été élevée ainsi, aider les autres par tout les moyens possibles... Hailey avait certainement peur, comme nous. Toutefois si quelqu'un mourrait à coté, je m'en voudrais à coup sur. J'imaginai déjà la réaction de l'interne : trop pathétique, dangereux, irréalisable... Le pire c'est qu'elle avait sûrement raison.